1 jour = une histoire

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elbereth ft. manwë

Pendant un mois, je vais essayer de faire une histoire par jour. Même si c'est une histoire nulle mettant en scène des pretzel ou des lutins peu importe. C'est juste histoire *enfin, histoire   ) de me forcer à écrire. Même si c'est dla merde

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elbereth ft. manwë

Encore une journée barbante à cocher au calendrier. J'avais passé la matinée, la journée et toute la soirée dans mon petit appartement, à observer le monde d'en haut. Toutes ces personnes qui ont une vie, eux. Ou plutôt un but.
Je ne fermais jamais les rideaux. J'adorais que les lumières de la ville se faufilent dans mon appartement, lui redonnant les couleurs dont il manquait cruellement.

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Le café l'Oubliette

un instant figé dans un café un midi de 2020

La première chose qui vous saisit lorsque vous mettez les pieds pour la première fois au café de l'Oubliette, c'est sa taille. De l'extérieur, l'endroit apparaît comme une petite place où l'on vient, si l'on est chanceux, se poser avec un ami, lire ou travailler. Ce genre d'endroits exigu où les places à une table sont peu nombreuses et l'espace est restreint, ce qui rend l'atmosphère soit plus intimiste soit plus comprimé. Au contraire, une fois à l'intérieur, on se rend vite compte qu'on a bien fait de choisir d'entrer, car le lieu est bien plus ouvert et large que ce qu'on imaginait. Il est aisé de circuler entre les tables, une commodité aussi bien pour les serveurs que pour les clients. Situé à un angle de rue, la lumière prend sa source de deux côtés. La grande luminosité qu'apportent les baies-vitrées et les murs ainsi que le haut plafond blanc apporte la chaleur essentielle à un café dans lequel on veut rester durant plusieurs heures sans se sentir à l'étroit. L'espace est divisé en deux, séparé par une faible cloison. La première moitié se contente de quelques tables pour une ou deux personnes ainsi que du comptoir (et donc de la file d'attente pour commander). C'est donc dans la deuxième, plus cachée et moins bruyante, que j'ai décidé de poser mes affaires.
Ici, les dimensions du mobilier est plus diverse: quelques petites tables disposées aux quatre coins de la pièce, deux autres de forme ronde, deux de taille moyenne et une grande table, celle sur laquelle je suis actuellement installée. À mon arrivée, deux jeunes femmes y étaient déjà occupées à discuter, à une extrémité. J'ai tiré une chaise à l'opposé. Elles partagent désormais la grande table avec une inconnue. Derrière moi, sur une des tables de taille moyenne deux jeunes gens, qui ont tout l'air d'artistes, semblent travailler sur un projet. Ils échangent de temps à autres quelques mots dont le sens technique m'échappe. Derrière aux, cette fois-ci, un jeune homme qui prend des notes sur un tas de feuilles, les oreilles recouvertes d'un gros casque qui joue je ne sais quelle musique. Mais mon attention s'est immédiatement arrêtée sur ce dernier client: je tourne la tête et aperçois un vieil homme en costume installé à la table circulaire. Devant lui, une tasse, quelques bouquins et une assiette contenant les restes d'une viennoiserie. Je ne saurais dire pourquoi, mais l'homme me semble être une personnalité importante dans le domaine culturel. Un seul regard vers lui me fait immédiatement me questionner sur son identité. Est-il metteur-en-scène, professeur, critique d'art ? À travers ses lunettes, ses yeux scrutent avec une rapidité étonnante le contenu de sa tablette. La main posée sur son menton, l'air imperturbable, il dégage une aura qui capture l'atmosphère de la pièce. Du moins, de mon point de vue.
Je suis arrivée vers midi. La matinée dans le café s'achevait tout juste et l'heure du lunch est arrivée. Le nombre de clients voulant commander un repas s'est nettement élargie en conséquence dans l'autre zone du café. C'est à ce moment que je remarque que j'ai bien choisi ma place, ainsi que l'heure de ma venue, moi qui n'ai pas eu à attendre dix minutes pour un café.

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